C’est incontestable j’aime l’aventure et le système D !
Depuis toujours je rêvais de partir découvrir le continent africain. Je voulais y voir les paysages, la biodiversité faunistique et floristique qui y régnait. A la fin de mes études, c’était décidé, j’allais y aller avec une amie de promo.
Donner du sens à son voyage
Nous voulions voyager utile et donner du sens à notre projet de voyage. C’est pourquoi, nous avons eu envie de partir y faire du woofing (voir page Bons plans). Le principe est simple, en échange de quelques heures de travail dans une ferme, on nous offre le gite et le couvert. Nous avons fait des demandes dans divers pays du continent et selon les réponses nous avons commencé à organiser notre circuit.
Cela n’était pas évident car on s’est vite rendu compte qu’en Afrique, il faut aimer le système D. Il n’existe pas vraiment de site internet où il est possible d’acheter les tickets de bus, de train ou autre… pas d’adresse précise pour faire des simulations d’itinéraire…
Au final, nous avons fait le minimum (ticket d’avion et passeport) et nous avons tout géré sur place. Cela peut effrayer mais c’était beaucoup trop compliqué d’organiser un road trip en Afrique de l’Ouest.
Nous avions quelques repères (woofing et une association) mais pas d’itinéraire précis.
L’arrivée au Sénégal
Une des choses les plus marquantes fut le changement de température. A la sortie de l’avion, il faisait incroyablement chaud et humide… un peu comme dans un terrarium (vous savez là où vivent les crocodiles). L’aéroport (c’était l’ancien en 2017) n’a rien de vraiment surprenant mais une fois à l’extérieur, on remarque rapidement le changement de décor. Il était 4h00 du matin au Sénégal mais il faisait chaud. Le paysage est peu verdoyant, la végétation est très sèche.
Nous envisagions de rejoindre le centre-ville. Pour cela, il nous fallait trouver l’arrêt de bus. Sur le trajet nous avons croisé pas mal de monde mais aussi des chèvres en train de s’attaquer à des déchets laissés sur le bord de la route. Nous avons pu nous arrêter faire une pause-café dans une petite brasserie. Nous ne connaissions pas encore les prix et il faut savoir une chose avant de voyager en Afrique de l’Ouest (je ne sais pas pour les autres pays africains car un peu moins ce problème en Tanzanie), il faut sans cesse négocier. Cela va vous sembler parfois épuisant mais si vous ne souhaitez pas être le pigeon du coin, il va falloir malheureusement y passer.
Le centre-ville de Dakar
A Dakar, nous avions un logement en couchsurfing chez des expatriés. Le logement était tip top mais avec du recul, je préfère aller chez les locaux car on découvre davantage la culture.
Nous avons du chercher l’ambassade de Guinée Conakry afin d’y demander un visa pour la suite de notre voyage. Cela n’a vraiment pas été évident et si nous n’avions pas rencontré notre ami Abdou, nous y serions encore… Il n’y a pas d’adresse en Afrique, par conséquent tout le monde utilise le système de description. Mais pas évident quand on ne connait rien pour nous servir de repère. Nous avons marché de longues heures sous un soleil de plomb pour enfin trouver l’ambassade et commencer les démarches pour le visa.
Franchement, nous avons été agréablement surprises mais le visa guinéen s’obtient dans la journée. Si vous donnez les bons documents (photo d’identité et formulaire) et que vous vous acquittez de la somme demandée (environ 50€), vous avez votre visa le jour même.
Cela nous a permis de ne pas perdre de temps dans les démarches administratives et de pouvoir rapidement partir visiter la capitale sénégalaise.
Quoi visiter à Dakar ?
Abdou, que nous avions rencontré la veille nous a été d’une grande aide dans notre visite. Il connaissait tous les moyens de transport (bus, taxi…) et nous a permis de ne pas nous perdre dans cette grande ville. Nous avons ainsi pu visiter la place du souvenir africain et le monument de la renaissance africaine.
Nous avons également visité l’île de Gorée que je recommande fortement. C’est un lieu calme et paisible mais très chargé en histoire. Il est agréable de s’y promener tout en découvrant le triste passé colonial de ce lieu. C’est là que commençait le malheureux périple des esclaves en direction de l’Europe et des Etats-Unis.
Dakar est une jolie ville mais il fait très chaud et sec. Certaines plages sont propres et il est vraiment agréable de s’y retrouver entre amis. L’eau est bien entendu très chaude et au vu de la température extérieure, la baignade est toujours appréciable. Pour les déplacements, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans les transports en commun mais il y a des taxis qui sont plutôt bon marché.
Si vous tenez vraiment à prendre les bus, n’hésitez pas à demander votre chemin aux Sénégalais, ils sont toujours prêts à vous rendre service. En revanche, s’ils vous proposent de vous accompagner ou de vous guider, méfiez-vous car souvent ils attendent de l’argent en retour.
Le départ pour Mbour
Après 4 jours à Dakar, nous devions partir pour M’bour, une ville un peu plus dans les terres. Là-bas, nous allions aider dans un orphelinat. Ce n’est pas sans un pincement au cœur que nous avons quitté notre ami Abdou en lui promettant de garder contact avec lui. Nous avons quitté Dakar en taxi brousse et nous devions rouler toute la nuit avant d’arriver à destination. D’après l’ambassade de France, il est déconseillé de voyager de nuit au Sénégal (dans l’Afrique de l’Ouest en général) car les routes sont parfois en mauvaise état et les véhicules ne sont pas toujours correctement équipés pour circuler de nuit. Malheureusement, une fois sur place, pas trop le choix que de prendre les moyens de transports locaux et pour les longues distances, les déplacements ont souvent lieu de nuit.
A Mbour, nous étions logées chez une couchsurfeuse française qui vit depuis longtemps au Sénégal. C’était intéressant de connaître son histoire et son parcours pour pouvoir exercer un emploi au Sénégal tout en essayant de garder quelques habitudes françaises. Elle était enseignante de primaire et son mari taximan (chauffeur de taxi) mais leurs deux salaires ne leur permettaient pas de partir en France pour rendre visite à leur famille. Ces échanges nous aident à réaliser la chance que nous avons de pouvoir voyager. Ceci est une chance que beaucoup de personnes dans le monde ne pourront pas avoir.
J’espère qu’en lisant mon blog, certaines personnes qui n’ont pas cette chance, pourront un peu voyager avec moi.
Nous avons aidé 2 semaines au sein de la pouponnière « Vive Ensemble ». Nous n’avions pas de mission précise mais nous devions aider les Tatas (ce sont les femmes qui s’occupent des enfants) à nourrir et les enfants, à les changer, à nettoyer les biberons, à emmener les enfants chez le médecin… L’âge des enfants était très variable mais il y avait des nourrissons de quelques mois à l’enfant de 10 ans en passant par les bambins. Il y a beaucoup d’enfants et il est difficile de donner de l’attention à chacun. C’était une très belle expérience, fatigante parfois mais très riche en émotion.
Nous aidions que les matins, les après-midi, nous visitions M’bour. Un jour en rentrant de l’orphelinat, nous avons rencontré Christian qui deviendra un bon ami de M’bour. Il nous a accompagnées dans de nombreuses visites : marché aux poissons, centre ville, plage, Sally et nous avons pu passer de super moments tous ensemble. Sa famille était géniale et nous avons pu déguster de bons Tieb Bou Diem, mais également du Yassa. Ses sœurs nous ont fait les fameuses tresses africaines et même si cela fait super mal lors du tressage, le résultat est vraiment beau.
Il existe des liqueurs de fruits vers M’bour qui sont délicieuses. Il s’agit des liqueurs de Warang. Il vaut mieux faire attention car avec la chaleur, ça tape vite donc à boire avec modération.
Le départ vers la Guinée Conakry
Après deux semaines à Mbour, nous avons rejoint la ville de Tambacounda en bus. Nous n’avons fait qu’une petite halte avant de partir pour la Guinée en taxi brousse.
Pour de longues distances, le taxi brousse est vraiment chargé au maximum. Tous les bagages finissent sur le toit et les 7 places du Renaud Nevada sont utilisées. Il ne faut pas craindre d’être serré et d’avoir chaud mais l’ambiance est vraiment décontractée et bon enfant.