Voyager en période de Covid
Voilà je repars sur les routes avec une amie et cette fois en Tanzanie. Après une escale à Doha au Qatar, nous sommes arrivées à Dar es Salaam. Période Covid oblige, nous avons du faire un test antigénique au départ de la France et un test à l’arrivée. Les deux étant négatifs nous avons pu voyager sans encombre et éviter la quarantaine en Tanzanie. Pour voyager en Tanzanie, il est possible de faire la demande de visa directement à l’aéroport de Dar es Salaam.
Le lac de Cratère Ngozi
Nous avons fait une halte de quelques jours à Mbeya où nous avons pris 2 nuits au Sakinah Lodge (3FPV+VRP, Mbeya, Tanzanie). Ce n’est pas le grand luxe mais vous pourrez y passer une agréable nuit. Le prix n’est pas élevé et vous aurez votre chambre avec toilettes, douche et, chose rare dans les hôtel low cost, vous pourrez avoir de l’eau chaude pour vous laver. Le lendemain, nous décidions de partir visiter le lac de cratère Ngozi. Si vous voulez également le visiter, il faut se préparer à beaucoup marcher (si vous partez du centre-ville de Mbeya) ou à prendre un bus jusqu’à Uyole puis un taxi-moto qui vous emmènera à l’entrée du site. Il y a des pancartes (pas évidentes à voir car pas forcément bien placées) le long de la route. Il fait chaud, la piste pour atteindre le lac est en plein soleil et on a l’impression de ne jamais en voir la fin. C’est une randonnée assez intense à travers les terres agricoles mais qui au final nous offre une magnifique vue sur le lac Ngozi. L’endroit y est propre, calme et c’est un vrai bol d’air après cette après-midi de marche. L’entrée au site du lac est payante. Il faudra compter environ 10 dollars par personne.
La route pour Tabora
Après Mbeya nous avons repris la route en direction de Tabora (plus au nord du pays). Nous avons dû quitter la route goudronnée pour de la piste et le trajet nous a semblé bien long. Nous n’avons pas pu parcourir la distance en un jour et nous avons dû faire une halte dans la petite ville de Lupa. Comme à notre habitude, nous avons voulu prendre l’hôtel le moins cher des environs. Et pour le coup, je ne recommande pas ! La douche est les toilettes sont vétustes et sont en extérieures. Il y a du bruit toute la nuit et des cafards dans la chambre (les insectes sont chose courante dans beaucoup de pays et ce dernier point ne me pose pas de réel problème). Autre information importante, si vous voyagez entre amis du même sexe, il vous sera interdit de dormir à deux dans la même chambre. En Tanzanie, l’homosexualité est condamnée et même si vous expliquez que vous êtes sœurs/frères ou amis, ce sera peine perdue. Dans les grandes villes, il n’y a aucun problème mais dans les petites villes au centre du pays, ce sera une interdiction que vous retrouverez souvent.
Le lendemain nous reprenions la route pour Tabora. Nous avons marché pendant longtemps et nous avons décidé de faire de l’auto-stop. Pour information, en Tanzanie, les policiers sont nombreux aux barrages routiers et sont pour la plupart très sympathiques. Si vous voulez un peu d’aide pour l’auto-stop, vous pouvez essayer de vous poster aux barrages routiers et attendre qu’un automobiliste se fasse arrêter pour demander s’il peut vous prendre en auto-stop. Nous avons eu l’occasion de profiter de ce coup de pouce 2 ou 3 fois.
Puis après l’auto-stop, les voitures se faisant rares sur la piste, nous avons dû nous résoudre à prendre le bus. Le confort n’est vraiment pas top (et encore j’ai eu la chance d’avoir une place assise), il y fait souvent hyper chaud, on avance lentement et la sécurité n’est vraiment pas assurée. Ceci-dit, cela reste toujours un bon moyen de locomotion pour les zones reculées du pays où justement les routes sont mauvaises et donc peu pratiquées.
Le bénévolat vers Mwanza
Après avoir visité le sud de la Tanzanie, nous sommes remontées sur le nord pour rejoindre la ferme à Sweya où nous allions faire du workaway pendant 2 semaines. Il s’agit d’aider bénévolement les hôtes, en échange nous sommes logées et nourries gratuitement. C’est une belle chance de rencontrer des locaux et de partager un moment de leur vie.
La famille qui nous a hébergées pendant ces deux semaines a été vraiment formidable. C’était une belle rencontre avec Ernest et sa femme mais aussi Oswald, le jeune homme qui les aide dans les travaux. Nous avons pu faire plein d’activités différentes : jardinage, cuisine, entretien des enclos des cochons, plomberie, mécanique pour tenter de réparer une machine à laver. Nous avons aussi pu aider pour recreuser le puit permettant d’avoir de l’eau potable. La ferme d’Ernest est importante car elle approvisionne la communauté locale en eau potable. Régulièrement, les familles viennent gratuitement chercher de l’eau dans le puits.
Le workaway c’est aussi l’occasion de visiter les environs pendant les temps libres. C’est ainsi que nous avons pu nous balader pour découvrir la ville de Mwanza mais aussi le lac Victoria et le marché aux poissons. J’ai profité de cette pause dans notre voyage pour aller voir un tailleur et me faire confectionner une robe aux couleurs traditionnelles.
Le safari à Arusha
Après 2 semaines, nous avons quitté la ferme de Mwanza pour partir en direction d’Arusha.
Nous avions prévu une escale à Arusha pour faire un safari d’une journée dans le parc national de Tanrangire. Nous étions hébergées chez notre hôte de couchsurfing Fredrick qui se proposait également de venir avec nous pour visiter le parc. Petit budget et soif de la débrouille obligent, nous n’avions pas réservé un safari par une agence et nous avons dû chercher toutes les informations par nous-mêmes. Notre hôte Friedrick et notre ami Athman nous ont aidées à planifier la journée : récupérer l’argent (en dollars) à la banque, trouver un guide avec auto et nous amener au parc de Tarangire.
Le Tarangire est un très beau parc où il est relativement facile de voir les animaux car ils sont nombreux. Le circuit se fait en 4×4 et il est bien entendu (pour votre sécurité et la tranquillité des animaux) interdit d’en descendre. Si vous prenez un 4×4 avec le toit ouvrant et uniquement avec votre groupe (famille ou amis) vous pourrez profiter pleinement. Si votre budget est limite, vous pouvez aussi opter pour un safari en groupe. C’est-à-dire que vous serez mélangés avec d’autres groupes afin de rentabiliser le déplacement.
L’ascension de la montagne sacrée des Massaï: Lengaï
Nous avons poursuivi notre chemin direction Ol Doinyo Lengai, montagne sacrée des Massaï et volcan toujours actif ! Pour nous y rendre, nous avons voulu tenter l’auto-stop et nous avons refusé les 4X4 partant d’Arusha. Je ne vous recommande pas de suivre cette idée car sur les terres Massaï, il fait excessivement chaud et vu l’état des routes, il n’y a quasiment aucune automobile qui s’y aventure. Nous avons dû attendre très longtemps et lorsque nous avons enfin aperçu une voiture, nous avons dû nous montrer insistante pour qu’il accepte de nous transporter. La voiture étant conduite par des Massaï ne parlant pas l’anglais, il était difficile d’expliquer le principe de l’auto-stop et notre destination.
Pour information, avant d’arriver à Ol Doinyo Lengaï il y a un poste de police qui va vous demander de régler une somme d’argent (en dollars ou en shillings). C’est nécessaire de le savoir avant de venir dans le village car là-bas il sera impossible de trouver un distributeur et vous serez coincé(e) en plein désert… Cette somme est censée aider au développement des 3 villages Massaï que vous traversez avant d’atteindre Ol Doinyo Lengaï.
Nous sommes arrivées à Ol Doinyo Lengaï en fin d’après-midi, nous avons entamé l’ascension de la montagne de nuit (il fait plus frais), et sous la pluie. Il faut prévoir une frontale mais aussi des vêtements un peu chauds. On ne se méfie pas car en bas il fait très chaud mais naturellement plus vous montez, plus la température baisse. Pour peu qu’il y ait du vent, vous allez regretter votre polaire et votre pantalon (c’est l’expérience qui parle). L’ascension est relativement difficile car longue (6 heures environ) et abrupte mais le jeu en vaut la chandelle puisque nous avons atteint le sommet tôt le matin et avons pu assister au lever du soleil.
Pour la descente, il faut se préparer mentalement car le chemin est en réalité une ancienne coulée de lave et les roches sont très glissantes (d’autant plus que nous avions eu beaucoup de pluie la veille).
Le retour à Dar es Salam
Dernière étape du voyage, nous avons repris la route pour Dar es Salam, capitale économique du pays. C’est de là que nous reprenons notre avion pour la France ! Nous commencions à être bien fatiguées de notre périple à travers la Tanzanie et nous avons décidé de profiter de la plage de Dar es Salam. En raison du Covid, il était complexe de se rendre à Zanzibar (il fallait refaire un test antigénique et donc rechercher un laboratoire) mais j’espère un jour avoir l’occasion d’y revenir et de découvrir cette île.
Plats typiques de Tanzanie
En Tanzanie, nous avons souvent mangé du riz, des frites et des omelettes mais je vous invite à découvrir le Chapati et l’Ugali.
Les Chapatis sont des galettes de pain non levées (sans levure ou levain) traditionnellement faites avec de la farine de blé. Elles se mangent généralement pour le petit-déjeuner nature accompagnées d’un thé ou d’une sauce à l’haricot blanc.
L’Ugali est essentiellement constitué de farine de maïs cuite à l’eau et agglomérée en boule. Pour le manger, il faut malaxer la pâte dans le creux de sa main et le tremper dans de la sauce.